Christelle Chollet est une humoriste survoltée dont les spectacles, qui mêlent chanson et humour, procurent énergie et bonne humeur à un public conquis. Cette toulousaine de naissance et parisienne de cœur vient proposer aux saint-marcais sa dernière création, « Reconditionnée », le 24 août, à l’occasion de la 7ème édition des Soirées de Saint-Marc. Rencontre avec une artiste complète, impatiente de faire son show à Saint-Marc.
Bonjour Christelle ! Comment se passe ton été ?
C'est assez intense. Avec mon mari nous travaillons sur deux spectacles en même temps : « Reconditionnée », mon spectacle actuel avec lequel nous tournons tout l’été, et « L’empia-fée », le spectacle qui m’a fait connaitre du grand public et que nous retravaillons pour célébrer les 60 ans de la mort de Piaf. C’est donc un été studieux mais assez fun. On se produit dans des festivals en embarquant dans la tournée nos enfants et ceux de nos musiciens. Ça fait du monde dans le bus mais c'est très sympa ! Une vraie vie de troupe !
Comment présenterais-tu ton spectacle « Reconditionnée » aux habitants de Saint-Marc ?
Du rire, encore du rire et des chansons ! C'est très compliqué pour un artiste de décrire son spectacle en une petite phrase mais je leur promets de bien se bidonner et de chanter toute la soirée ! C’est un beau programme non ? C’est mon sixième spectacle donc j’étais un peu inquiète de réussir à faire aussi bien, voire mieux, que les précédents. Mais je suis rassurée, les retours sont très bons. Les gens l'adorent et me disent que c'est leur préféré donc c’est bon signe !
Dans tes spectacles tu alternes des chansons françaises à texte, des classiques du rock ou des chansons plus contemporaines. Un programme très éclectique. Mais quels sont les chanteurs qui ont accompagné Christelle quand elle était adolescente ?
Elvis Presley ! Bien sûr il y avait aussi la chanson française comme Piaf ou Brel et toute la variété que mes parents écoutaient et avec laquelle j’ai été bercée. Mais Elvis Presley c’est le King. Je suis tombée amoureuse de lui dès les premières notes ! Je connaissais toutes ses chansons par cœur, je me prenais pour lui. Depuis, j’ai ce côté rock qui me colle à la peau. J’adore quand ça bouge, j’adore quand ça remue, j’adore quand ça explose ! Et ça se voit dans mes spectacles ! J’adore aussi les comédies musicales américaines. Je les ai toutes regardées et je m’en inspire beaucoup pour mes shows.
Tu as commencé par le chant ou par l’humour ?
Ni l’un ni l’autre. J’ai commencé par faire le conservatoire de Toulouse en tant que comédienne mais je me suis fait virer assez rapidement. Je chantais pour gagner ma vie dans les bars. J’avais 16 ou 17 ans. Mais je n’ai jamais séparé la chanson de l’humour en fait. C'était pour moi une façon de de m'exprimer, deux disciplines complémentaires. Et j'ai toujours utilisé les deux. Je serais incapable de choisir. Ce qui me plait c'est de faire rigoler mais j’ai besoin de chanter. Je ne pourrais pas m’en passer. Les gens qui m'aiment et qui me suivent le font parce que mes spectacles proposent des sketchs et de la chanson. Ils adorent entendre des chansons qui leur rappellent des souvenirs, qui ont bercé leur enfance ou leur adolescence.
L'humour c'est beaucoup une question de rythme, comme la chanson. Est-ce qu’il n’est pas difficile de faire rire juste après l’ambiance survoltée d’une chanson rock ou l’émotion d’une chanson à texte ? Quelle est ta recette ?
Non. Parce que je raconte une histoire au public et qu’il suit cette histoire. Il n’a aucun problème à passer de la chanson à texte à l’humour. Ma recette c’est donc de les captiver avec une histoire. Ça fait 20 ans que l’on fait ça avec mon mari Rémi. Parfois c’est la chanson qui illustre le sketch mais parfois le sketch vient d’une chanson. Par exemple, il y a une chanson de Cabrel que je voulais absolument chanter : la corrida. On est donc parti de cette chanson pour en faire un sketch. Et ça fonctionne parfaitement.
L’acquisition du théâtre de la Tour Eiffel c’était un rêve de gosse ou la volonté de disposer d’un lieu qui te permettrait de maitriser la programmation ?
On avait l'envie de voler de nos propres ailes et surtout de ne dépendre de personne. Toutes les grosses majors qui rachètent des théâtres ont leur pool d'artistes et d'auteurs qu'elles privilégient pour les mettre dans leur théâtre. Du coup quand tu es en autoproduction, quand tu es un petit village gaulois au milieu de tous ces romains, c'est salvateur d'avoir un théâtre. C'est aussi un bonheur de pouvoir programmer des artistes que j'affectionne ou des pièces que j'ai vues et que je trouve formidables. Donc ce n’était pas un rêve de gosse. Moi je rêvais d'être sur scène et je vis mon rêve depuis que je fais ce métier. Mon rêve de gosse c'était de vivre de ce métier, de faire rigoler les gens, de les émouvoir, de chanter avec eux... c'était ça mon rêve de gosse !
Et travailler avec son mari, c’est un vrai « plus » ?
Oui, c'est super ! On s'entend super bien, on travaille super bien ensemble ! On travaillait ensemble avant même d'être mari et femme. On se connaît par cœur, on se comprend au premier clin d'œil. Et de toute façon, il ne travaille pas qu'avec moi et je ne travaille pas qu'avec lui. Mais en tout cas, pour les spectacles, on travaille ensemble et je ne me vois pas travailler avec quelqu'un d'autre. On a une telle complicité que c'est compliqué d’avoir ça avec quelqu'un d'autre.
Née à Toulouse, mariée à Porquerolles, on peut dire que tu es une fille du Sud ? Tu n’as pas envie de quitter Paris pour venir t’installer sous le soleil ?
J'ai de la chance, je descends sous le soleil très régulièrement. Donc pour le moment je ne veux pas quitter Paris. J'adore Paris ! Je râle beaucoup quand je suis en voiture mais j'adore cette ville. J'adore aussi partir en tournée en France, je bouge souvent, j’ai l'impression d'habiter le monde mais ça me va très bien d'être à Paris. Et de toute façon on a le théâtre. Ce serait compliqué de faire autrement pour l'instant mais pourquoi pas pour nos vieux jours.
Est-ce que tu connais Saint-Marc Jaumegarde ?
Non. Ça va être une découverte. Je connais bien Aix-en-Provence parce qu'on est souvent venu y jouer mais je ne connais pas Saint-Marc Jaumegarde et il me tarde de découvrir cette petite ville et ses habitants. J'ai hâte de les voir, j'ai hâte qu'on chante et qu’on rigole ensemble.
Quel est ton programme pour la rentrée ?
Une fois les tournées d’été terminées, après le spectacle de Saint-Marc, nous reprenons « L’Empiafée » de fin septembre à début janvier. Ensuite, nous travaillerons sur la reprise du spectacle « Les années Twist », qui était un grand succès dans les années 90 et dans lequel j’ai joué quand j’étais toute jeune.
Un message pour les saint-marcais avant de venir les rencontrer ?
Allez voir du spectacle vivant ! C'est ce qu’il y a de plus beau ! Rien ne remplace les émotions qu’il procure. On a beau avoir Netflix, pouvoir regarder sur notre télévision tous les films que l’on veut, tous les spectacles que l’on veut, rien ne remplace la rencontre avec le public. Allez voir des spectacles et venez nous voir à Saint-Marc le 24 août !